Les urgences du Chips,désormais regroupées à Poissy, sont remplacées
à Saint-Germain par un centre de consultation pour adultes.
Yves Fossey | Publié le 03.12.2012, 04h40
Dans le cadre de la réorganisation du Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain, il a été décidé de ne conserver des urgences qu’à Poissy . Celles deSaint-Germain ne fonctionnaient qu’en semaine.
Encore une suppression de service à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye. Le fonctionnement des urgences vient d’être modifié, dans le cadre de la réorganisation du Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye(Chips). En raison de la faible fréquentation du service à Saint-Germain, la direction a décidé de le transformer en un centre de consultation pour adultes. Jean-Claude Merle (PC), un élu de Marly-le-Roi, une commune du bassin de santé,vient de saisir Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, afin de dénoncer la fermeture desurgences.
La maternité fermée en 2003
Le conseiller municipal désapprouve la méthode. Selon lui, la transformation a eu lieu en catimini. « Cela s’est déroulésans crier gare, déplore-t-il. Les patients doivent se diriger vers les urgences du site de Poissy, qui sont saturées. »
L’élu souligne, dans son courrier, que cette mesure marque une nouvelle étape dans « la déchéance » progressive de l’établissement de Saint-Germain, qui a déjà perdu sa maternité en 2003 avant l’arrivée de cliniques privées en 2009. Il rappelle aussi que le Chips, avec son millier de lits et un rayonnement d’environ sept cent mille habitants, est le plus important établissement d’Ile-de-France, après l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. « Cette fermeture suscite une grande émotion et une colère parmi la population », note Jean-Claude Merle, qui demande une annulation de la mesure.
« Les usagers y verraient un effet positif du changement promis durant la campagne électorale », insiste-t-il dans sa lettre. La nouvelle configuration est également critiquée par les organisations syndicales du Chips. « La suppression desservices se poursuit, constate Catherine Loric, déléguée CFDT. On transforme les urgences en une sorte de maisonmédicale. » Yves Bloch, le directeur de l’établissement, indique, de son côté, que l’objectif de cette mesure est de «mieux répondre aux besoins de la population ».
« Nous faisons de l’adaptabilité, assure Yves Bloch. Notre ambition est d’ouvrir plus largement cette forme innovante des urgences alors qu’auparavant, le service était fermé le week-end et pendant les congés scolaires. »